Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu

Publié le par André FREDERIC

Une fois encore, nous avons assisté à la difficile cohabitation de la religion et de l'Etat comme en témoigne la récente polémique autour d'Eluana Englaro, cette jeune femme qui était plongée dans le coma depuis 17 ans. Le gouvernement de Berlusconi, sous l'influence des milieux catholiques, a adopté un « décret d'urgence » pour interdire l'arrêt graduel de l'alimentation de la jeune femme, à qui la justice a reconnu le droit de mourir à la demande de sa famille.

Mais le président de la République, Giorgio Napolitano, a refusé d'entériner ce décret, le jugeant contraire à la Constitution.

Au cours de l'histoire, la religion s'est progressivement recroquevillée sur la sphère privée conformément à la parole évangélique : « mon Royaume n'est pas de ce monde » disait le Christ. Mais depuis peu, le clergé fait état de plus en plus souvent de son dogmatisme et tente d'imposer ses prescriptions sur les questions éthiques sans égard à l'évolution des mœurs.

L'Etat laïque se doit, quoi qu'en pense Monseigneur Berlusconi, de respecter rigoureusement sa neutralité en garantissant la liberté de confession et de culte sans s'identifier à un clergé en particulier. L'Eglise doit pour sa part revenir à la raison et respecter la loi et les institutions démocratiques dont la légitimité repose sur la souveraineté peuple.
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