Les conseilleurs ne sont pas les payeurs

Publié le par André FREDERIC

eur.jpgL’UE incite avec vigueur chaque Etat membre à adopter une série de mesures ciblées, de manière à assainir leurs finances publiques. Ces recommandations visent à aligner progressivement les politiques économiques et budgétaires et par là même la politique sociale. Même si ces recommandations sont des actes non obligatoires, la Commission a déjà annoncé qu’elle évaluera dans un an les « progrès » accomplis par chacun.

 

Le président de la Commission José Manuel Barroso est conscient que cette thérapie sera douloureuse mais il ne dit pas pour qui : « nous savons que la réalisation des objectifs que nous nous sommes collectivement fixés peut exiger des choix difficiles. Mais ces efforts, s'ils sont déterminés et partagés par tous, permettront à l'Europe de sortir de la crise et de préserver sa prospérité future ».

 

En ce qui concerne la Belgique, elle propose entre autres choses de réformer le système de négociation collective des salaires et d’indexation ainsi que d’allonger l’âge de la retraite à 67 ans pour réduire les dépenses liées à l’augmentation de l’espérance de vie. Il s’agit d’une attaque en règle de notre modèle social et de notre souveraineté qui dévoile l’essence ultralibérale des instances européennes actuelles. L’UE, en dépit des ravages liés à la crise financière, préconise l’antidote même qui a généré la situation actuelle.

 

Au lieu de ces mesures d’inspiration néolibérale, nous recommandons à l’UE de se focaliser sur des mesures de régulation et de responsabilité financière toujours aussi lâches et sur les moyens d’assurer une contribution accrue des milieux spéculatifs et affairistes au regard de leurs somptueux profits.

 

Toute crise est prometteuse d’un espoir, celui de tirer les leçons du passé pour avancer sur de nouveaux sentiers.

 

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